jeudi 7 août 2014

Basculer

Ravissante. Angoissée.
C'est comme basculer entr'une porte et une autre. La porte de la joie et de l'espérance, et la porte du douleur, du noir qui m'envahit et va me submerger avec ses grosses vagues flamboyantes.

C'est pas la peur de l'inconnu, car je connais bien mes limites et mes potentialités. Je sais qu'ailleurs, n'importe où, il sera certainement mieux que chez moi. C'est sûr. Mais je ne suis pas seule. Y a quelqu'un d'autre qui fait partie du projet. Tous les deux, ou rien à faire.

Quelqu'un pourrait me dire: "Va-t-en! Libère-toi des poids lourds! Pense à ton avenir". Ben, voilà! C'est justement à mon avenir que je pense continuellement. Et, ça va sans dire, je sais trop bien ce que je veux.

Je veux Ma Personne dans ma vie. C'est tout. Mon poids lourd c'est moi-même. En prison, dans la cage qui contient toute la rage et l'impotence contre la douleur la plus insopportable:
ne pouvoir rien fair pur arrêter le Grand Mal Obscure qui se nourrit de celle qui t'a donné la vie, l'amour, la haine.

Maintentant, ou pas plus. Risquer tout, pour avoir de la chance. À moi la choix.

 [écrit le 7 août 2009 - retrouvé sur un cahier le 7 août 2014]

YUKI, AKA PRISMA TBFKA MUSEUM
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